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LA LICHENOLOGIE, UNE MÉTHODE RECONNUE

LES LICHENS



Les lichens sont des organismes constitués de deux composants : un champignon microscopique et une algue (ou une cyanobactérie). Une telle symbiose est responsable de particularités utilisées pour le diagnostic et le suivi de la qualité de l’air.


Les lichens ne subissent pas d’interaction déterminante avec leur support (absence de racines) et sont totalement dépendants de l’air pour leur nutrition. Ils ont une croissance continue, sont dépourvus de résistance au stress hydrique (pas de stomates) et ne peuvent réagir aux modifications de la qualité de l’air, auxquelles ils sont sensibles. Ils peuvent être utilisés en toute saison.
 


 
Les substances et particules entrant en contact avec leur surface pénètrent à l’intérieur et sont piégées par un réseau de filaments mycéliens.

LES TECHNIQUES

Deux catégories de techniques sont mises en oeuvre dans le cadre des diagnostics environnementaux de la qualité de l’air :

1 - Des études de flore (bioindication)

2 - Des dosages (bioaccumulation ou biorétention)

La totalité des techniques utilise les lichens dont la croissance est naturelle. Exceptionnellement, des transplants sont possibles.

Les techniques lichénologiques ne sont pas antagonistes de celles employées par les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air mais complémentaires.
La densité des relevés apporte un degré de précision supplémentaire et les lichens réagissent à la sommation des pollutions consécutives aux éventuelles modifications physico-chimiques des polluants. Les modélisations sont basées sur des données de terrain.

LA BIOINDICATION


Dans des conditions écologiques optimales, les lichens vivent et se reproduisent avec un état d’équilibre et de nombreuses espèces constituent une communauté lichénique. Les pollutions atmosphériques provoquent une sélection des espèces, les plus sensibles disparaissent au profit des plus résistantes qui se stabilisent ou prolifèrent.

La communauté se modifie selon la sensibilité de chaque espèce, ce qui autorise la recherche d’un gradient de pollution.
Il est alors possible de spatialiser la qualité de l’air et l’importance de ses modifications. Des zones sensibles ou protégées sont mises en évidence.

• Ces études à hauteur d’homme sont la base des études dites "études de flore". Elles sont optimisées grâce à des campagnes de terrain en utilisant des biocapteurs naturels : les lichens, essentiellement ceux croissant sur les écorces.

• Les coordonnées géographiques permettent de modéliser (SIG) les résultats.

• Les modifications de la qualité de l’air sont visualisées et la mise en place d’une biosurveillance permet de contrôler l’évolution de la situation. Les effets des travaux d’amélioration des rejets, la dynamique industrielle et les Plans de Déplacements Urbains sont accompagnés par un suivi.

 

LA BIOACCUMULATION


Les lichens peuvent accumuler ou retenir temporairement des métaux lourds et plus de 50 éléments-traces, des molécules organiques : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, Dioxines et Furanes (PCDD/F), pesticides.

• La cartographie des retombées de polluants et leur intensité est réalisée.

• Le prélèvement de populations de lichens, collectées selon un protocole rigoureux, permet les dosages.

• Une sélection de secteurs représentatifs est utilisée dans une biosurveillance annuelle ou bisannuelle.

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