MESURES DES RETOMBÉES ENVIRONNEMENTALES DE DIOXINES ET FURANES (PCDD/F)

DIAGNOSTIC

La Société Aair Lichens a créé cette technique au cours de l’année 2000. Le soutien de l’ANVAR, une écoute favorable de l’ADEME Rhône-Alpes et de l’INSA de Lyon-Villeurbanne, ont permis de l’intégrer dans le programme ADEMDIOX (38).

Ses capacités, mises en évidence lors de dossiers menés avec le soutien de l’ADEME des Pays de la Loire, mais aussi avec plusieurs partenaires institutionnels et industriels, ont été confirmées dans toutes les études l’ayant employée. La technique est opérationnelle et près de 200 mesures dans les lichens ont été réalisées. La technique a été soulignée par des représentants du MEDD (journées techniques de l’ADEME consacrées aux PCDD/F et aux POPs, 10 et 11 mars 2004, Maison de la Chimie, Paris).

 

	Les PCDD/F dans l’air et dans les lichens
	Le profil qualitatif des 17 composés PCDD/F utilisés pour le calcul de l’I-TEQ (Index Toxic Equivalent) est identique dans les lichens et l’air (mise en parallèle avec des mesures réalisées par l’INERIS). Toute mesure dans les lichens rend compte des transferts atmosphériques des dioxines et furanes.

	Les PCDD/F dans les sols et dans les lichens
	La comparaison des dosages dans les lichens avec des mesures pratiquées dans des sols d’historique connu montre une plus grande sensibilité des lichens (multipliée par quatre) et permet le rapprochement avec les recommandations allemandes pour les sols, avec l’acceptation d’une valeur cible pour les lichens, par analogie avec celles-ci.

 

RAPPEL DES RECOMMANDATIONS ALLEMANDES, CORRESPONDANCE DES VALEURS PAR ANALOGIE PAR LES LICHENS
Résultats en ng I-TEQ/kg	Sols	Lichens
Valeur-cible	5	20
Valeur justifiant un contrôle des produits alimentaires Pas de restriction à l'usage agricole	5 à 40	20 à 160
Restriction des cultures	> 40	> 160

Cette analogie avec les recommandations allemandes constitue un outil d’appréciation et de valeur-seuil intéressant mais ne signifie pas qu’une valeur élevée dans les sols implique des retombées importantes car les sols sont réellement des accumulateurs avec une inertie très supérieure aux lichens, ce qui les rend inadéquats pour effectuer un suivi.

Le bruit de fond local est mesuré par un échantillonnage hors des zones de retombées ou par calcul. Les valeurs significatives, attestant de retombées environnementales, doivent être supérieures de 40% au bruit de fond (recommandation INERIS). Cette interprétation permet de cartographier les retombées significatives. La comparaison avec la valeur-cible (20 ng I-TEQ/kg) différencie une signature d’activité de retombées nécessitant des préconisations pour les riverains.

- Une modélisation des retombées à partir des dosages est possible..

BIOSURVEILLANCE

La biosurveillance des retombées atmosphériques de PCDD/F par les lichens est active.

Les premières phases de biosurveillance montrent que les lichens ont une capacité de rétention des PCDD/F qui traduit le niveau moyen du contenu atmosphérique en polluants indépendamment des pics isolés. Après une mise aux normes des émissions, le contenu dans les lichens diminue significativement en moins de douze mois, traduisant la baisse des émissions.

Il est d’autre part aisé d’utiliser la technique Li-Diox® en zone urbaine où elle est fréquemment la seule apte à suivre les retombées environnementales.